Un présumé trafiquant d’animaux a été mis aux arrêts le mercredi 19 juin 2024 à Man, localité située à l’ouest de la Côte d’Ivoire avec deux peaux de panthères adultes.
Encore un trafiquant d'espèces protégées mis aux arrêts. L'indélicat a été interpellé au moment où il s’apprêtait à écouler ses trophées de chasse dans une enceinte de la ville. L’arrestation a été possible grâce au fruit de la collaboration entre l’Unité de lutte contre la Criminalité Transnationale Organisée (UCT), la Direction de la Police forestière et de l’Eau du Ministère des Eaux et Forêts (DPFE-MINEF) et EAGLE-Côte d’Ivoire dont ils ont bénéficié l’assistance technique.
C’est en début de matinée du 19 juin 2024 que les hommes de l’UCT, de la DPFE-MINEF avec l’appui technique de EAGLE – Côte d’Ivoire, une ONG spécialisée dans la lutte contre le trafic des espèces animales sauvages protégées sont arrivées dans la ville de Man où était retranché un présumé trafiquant de peaux de panthères.
L’assaut a été mené au moment où ce dernier s’apprêtait à passer à la vente de sa contrebande. Le présumé trafiquant a été interpellé avec deux peaux de panthères adultes dissimulées dans un sac. Selon les premiers éléments de l’enquête, les peaux de panthères saisies proviendraient du Mali, pays voisin à la Côte d’Ivoire.
Arrêté pour flagrant délit de détention, de circulation et de commercialisation illégale de produits fauniques, le prévenu a été placé dans la foulée en garde à vue à la Préfecture de police de Man avant d’être transféré le 20 juin 2024 à l’UCT à Abidjan. Après quoi, il a été déféré le lundi 24 juin 2024 au Pôle pénal et économique d’Abidjan. L’affaire a été mise en instruction et le prévenu écroué au Pôle pénitentiaire d’Abidjan, ex-Maca.
Si le contrebandier est reconnu coupable, il risque une peine de prison allant de 2 à 12 mois assortie d’une amende de 3000 à 300.000 FCFA si l’on se réfère à l’article N°65-255 du 4 août 1965 relatif à la protection de la faune et à l’exercice de la chasse.
L'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a classé la panthère comme quasi menacée en 2008, puis a élevé le classement à espèce vulnérable en 2016. Les principales menaces pesant sur l'espèce sont le trafic pour sa peau et ses os, utilisés en pharmacopée traditionnelle asiatique ainsi que les conflits avec les propriétaires de bétail et la raréfaction de ses proies.
La panthère est protégée au titre de l'annexe I de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) depuis juillet 1975, c'est-à-dire que l'exportation d'un spécimen nécessite la délivrance et la présentation préalables d'un permis d'exportation.
En Côte d’Ivoire, la panthère est inscrite à l’annexe I de la loi ivoirienne n°94-442 du 16 août 1994 portant modification de la loi n°65-255 du 04 août 1965 relative à la protection de la faune et à l’exercice de la chasse. L’animal est intégralement protégé, donc le transport, la capture, la possession, la commercialisation d’un spécimen vivant ou mort est formellement interdit.
Oka Camille, source Sercom
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