La fédération ivoirienne de Natation et Sauvetage est en proie à une crise depuis un bon moment. Le président de la Fédération a décidé de sortir de son silence et d'expliquer la situation.
La Fédération ivoirienne de Natation et Sauvetage dirigée par Serge Vremen, est dans une crise sans précédent. Face à cette situation qui plombe dangereusement l'avenir des nageurs ivoiriens, le ministère des sports a décidé de suspendre la parafiscalité de ladite Fédération si le situation ne s'arrange pas. Face à cette menace, le Président Vremen a décidé de s'expliquer lors d'une conférence de presse qu'il a organisée, jeudi 10 octobre 2014. Son allocution!
Mesdames et messieurs,
Vous avez été conviés ce jour aux fins de vous faire l’économie de ce qu’on pourrait appeler «Crise à la Fédération de Natation et de Sauvetage ». Je vous demanderai de bien suivre la chronologie des faits afin d’en avoir toute la substance de cette affaire.
Mesdames,Messieurs, nos Fédérations sportives sont régies par la Loi sur le Sport, LoiN°2014-856 du 22 décembre 2014 relative au Sport, la Loi sur les associations et le bénéfice de l’Arrêté N°072/MS du 29 juin 2020 à lui octroyé par le Ministère en Charge des Sports.
Mesdames, Messieurs, le déroulé de cette crise pourrait faire l’objet d’un script sur NETFIX. Car qui parle de film, parle de dérogation à certaines règles et ici vous verrez que c’est le festival du non-respect des règles.
Il est bon de rappeler avant tout que la Fédération Ivoirienne de Natation et de Sauvetage a fait son AG Elective le 07 octobre 2023, qui a vu l’élection d’un nouveau Président. Le mandat dure quatre ans. Cette élection s’est passée en présence des agents du ministère des Sports et de représentants du CNO. Le Bureau issue de cette AG Elective a été transmis au Ministère des Sports, au CNO, à l’instance africaine et à l’instance internationale. Aucune objection n’a été reçue.
Entre les mois de novembre 2023 et de janvier 2024, la fédération procède à l’enregistrement des athlètes devant prendre part aux prochains Championnats du monde à Doha en février 2024. Nous avons l’accord et bien évidemment nous passons toutes les procédures d’inscription jusqu’à l’obtention des visas. Nous avons obtenu les visas le 17 janvier 2024.
Le 20 janvier, nous recevons un mail du comité d’organisation des championnats du monde annulant les visas de ce que j’appellerai la délégation officielle. Quelques jours plus tard, nous recevons par mail copie des visas d’autres personnes. Je précise ici que ces personnes ne sont pas membre de la Fédération. Devant cette situation, nous interpellons l’instance internationale, qui ne daigne nous répondre. L’instance étant autonome, nous convenons d’attendre pour avoir plus d’informations. Le 18 février après le classement des athlètes, nous constatons la présence de la Côted’Ivoire, nous informons toutes les fédérations membres de l’instance internationale que nous constatons une délégation se disant délégation de Côte d’Ivoire et ceci sans avoir d’autorisation de sortie et qu’il n’en était point et cette délégation ne représente pas la Côted’ivoire.
Nous étions donc en attente d’explication,quand le 20 février 2024, nous recevons un soit transmis du CNO nous signifiant avoir reçu courrier de la Fédération Internationale de la mise en place d’un Comité de Stabilisation au sein de la Fédération Ivoirienne de natation. 1er fait remarquable, nous ne sommes destinataire dudit courrier et surtout le CNO aurait reçu ce courrier depuis le 17 janvier 2024 et donc c’est un mois plus tard qu’elle nous le transmet.
Pour nous, ici c’est la première concussion du CNO. La 2ème concussion, c’est que seuls les membres dudit comité de stabilisation sont destinataires du courrier de l’instance internationale et donc le CNO n’étant pas destinataire aurait dû se référer à l’instance internationale pour demander qu’il lui soit nommément signifier la mise en place de ce Comité vu les conséquences d’une telle décision. Mais nenni.
Les motifs évoqués pour la mise en place d’un Comité de Stabilisation seraient que «le Bureau mondial après consultations approfondies avec African Aquatics et de diverses tentatives visant à assurer une coopération avec les membres de la Fédération ivoirienne de Natation de Côted’Ivoire, il est mis en place un comité de stabilisation et cela conformément aux articles 8.9 – 8.11 de la Constitution de World Aquatics ».
Seulement voilà, il n’existe aucune trace d’échanges entre la Fédération Ivoirienne de Natation et les instances africaines et internationales sur un quelconque manquement. Et encore plus, les textes de la fédération internationale indiquent bien que nul ne peut être sanctionné sans être entendu par écrit ou oralement. Voilà qu’il n’existe aucune trace de cette clause avant toute décision dite définitive.
Mesdames, Messieurs, suivez avec moi les incongruités:
Le courrier qui met en place le comité de stabilisation a pour seuls destinataires les membres dudit comité.
Lesmembresdececomitéontlacharged’organiserdesélectionsavantle15avril2024(retenez cette date) et surtout sont les seuls membres à pouvoir candidater. On est donc plus candidat pour le poste de président de la fédération selon les textes de la FINS, mais par décision de l’instance internationale.
La 3ème concussion du CNO vient du fait que la teneur même du courrier aurait dû entrainer une demande d’éclaircissement avant tout accompagnement d’une décision, surtout que le courrier mettant en place le Comité de Stabilisation n’apporte aucune précision précise sur les motifs d’une telle décision.
Face à cette situation, bien évidemment, le 22 février 2024, nous saisissons l’instance internationale et l’instance africaine sur l’illégalité de la décision et signifions que nous serons forcés de faire recours au TAS si nous restons dans cette incompréhension totale. Aucune réponse. Donc sur la base du délai et selon la date de réception du courrier transmis par le CNO, nous déposons une demande de recours au TAS. Précisément, Le 06 mars 2024, nous saisissons le TAS. Le 19 mars, le TAS demande le dépôt du mémoire d’appel et le 28 mars le TAS nous informe de l’enrôlement et l’attribution de l’affaire à la chambre d’Appel.
Le CNO demande à recevoir les deux parties, bien évidemment nous acceptons, au cours de cette rencontre, nous interpellons le CNO sur un préalable, est-il possible pour quelqu’un qui n’est pas affilié à une fédération de venir comme ça interpeller le CNO sans que le CNO apprécie la qualité de cette personne. Mais voilà qu’ici on fait fit de cette règle principale, dans ce sens que le CNO et le Ministère des Sports disposent déjà de la liste des membres affiliés, donc aucune manipulation peut être faite pour vérifier la présence de ces personnes. Nous informons le CNO avoir saisi le TAS, en présentant l’acte et que pour nous il vaille que tout ceci soit démêlé. L’argumentaire de l’autre partie est d’arguer qu’ils sont en mission sur décision de l’instance internationale. Il faut remarquer ici encore l’esprit de mauvaise foi qui guide, puisque certes vous avez été pour certains anciens nageurs et/ou dirigeants, mais vous n’êtes point membre de la fédération au moment de la décision de l’instance internationale si tant soit-il que cette décision serait légale.
Faceàdetellesambiguïtés,nousdemandonsencoreauCNOdesaisirofficiellementl’instanceinternationale pour éclaircissement. Ils nous disent oui à la fin de cette réunion. A cette date je crois savoir que si cette démarche avait été initié nous en serions informé puisque acteur, mais au moment où je vous parle je vous dis que rien n’a été fait dans ce sens.
Maisvoilàçanerestepaslà,surlabasedelamission«trèscontroverse»àeuxassignés,lesmembresdu Comitéde stabilisation convoquent à une assemblée générale extraordinaire les membresde la Fédération Ivoirienne de natation le 23 mars 2024 à l’effet de procéder au toilettage des textes sur une seule décision, lechangementdedénomination.Noussaisissonsleministèredessports,leCNO,leministèredelasécurité intérieure sur l’irrégularité d’une telle convocation, mais allons-ydans l’achèvement du faux, cette AG à lieu en présence du CNO. 34 clubs et associations sont dites présentes (seulement 06 sont inscrits à la FINS sans être à jour), voilà que débute le faux ouvertement, depuis plus de 15 ans le nombre de clubs et associationsn’ajamaisatteintlenombrede30.Avecl’applicationdelaLoisurlesportnoustournonsautour de17à22clubsàjoursdeleurscotisationetformellementaffiliés.Nousinterpellons,leMinistèredesSports, le CNO et les instances africaines et internationales sur cet état de fait.
Mais voilà comme pour eux il faut faire vite et d’ailleurs je ne sais sima tête vaut aussi cher, ils convoquent une AG élective dans la foulée. Cette AG Elective est convoqué pour le 06 avril 2024. Cette fois nous saisissonslajusticeàl’effetd’annulercetteAG.Le05avril2024,l’ordonnancederéféréRGn°697/2022du TribunaldePremièreInstanced’Abidjan-plateauordonnelasuspensiondel’AGEconvoquéle06avril2024 par les membres du Comité de Stabilisation cette décision leur ai signifié.
Mais ce crime-là doit absolument avoir lieu. En total donc déni de justice, les membres du Comité de Stabilisation disent tenir leur AG. Je précise ici qu’ayant transmis copie de la décision de justice au CNO, cette fois ci à notre connaissance le CNO ne s’est pas rendu à cette AG. Cette AG dite élective s’est donc tenusanslaprésenceduMinistèredesSportsetduCNOetpourtantselonleCNOelletientvalidationetce
malgréla décision de justice. Vraimentallez-ycomprendre quelquechosesurtout que le Directoire du CNO estgérépardesjuristes.Sinoncommentcomprendrequ’uneAGfictivesetienne etestvalidéeparlaCNO.
Au niveau du TAS, nous avons passé la phase d’acceptation, ensuite la phase de mise en place des frais d’arbitrage,nousensommesàcettephasequic’estscindéeendeuxetlàencoretenez-vousbien,l’instance internationalerefusedepayersaquote-part.lesfraisd’arbitrageayantétésignifié,chacundevraitpayer 23 000 francs suisses, soit environ 34 millions au total, nous, fédération Ivoirienne de Natation avons demandévul’attitudedel’instancequirefusedepayer,qu’ilsoitdoncmodifiéquenousoptonspourlechoix d’unarbitreuniquesibienévidemmentl’instanceinternationaleestd’accord,l’instanceaditoui,letribunala ditoui.Aumoisdeseptembre2024,letribunalnousécritpournousdirequeselonnotrenovelledemandeet l’accord des partie, elle ramène les frais d’arbitrages à 17 millions, ce qui sous-tend, moitié pour nous et moitié pour l’instance internationale et voilà que là encore, l’instance refuse de payer sa quote-part et dans ce cas c’est nous qui devons payer la totalité. nous avons donc demandé au tribunal de nous permettre d’échelonnerleditpaiement,maisquenousportonsremarquesurlamauvaisefoidel’instanceinternationale quiavec sonbudgetdeplusde60milliards deFCFA nepeutpas payer,alorsqueson intérêtestdevalider sadécisionc’estqu’ily’aanguillesous-rocheetsurtoutcommentpouvons-nousnousrassurerqu’ellepaiera nosfraisetautresindemnisationssielleestcondamnéauxdépens.Nousattendonsladécisiondéfinitivedu TAS sur ce sujet.
Entre temps, j’indique que j’étais Candidat au Poste de Président de AFRICA AQUATICS, nous avons fait actedecandidaturele15mars2024,c.-à-d.,plusdeuxmoisaprèslamiseenplaceduComitédestabilisation etvoilàquemacandidatureestretenumaisrejetéaufinalpaspourunequelconquesanction,maispournon à jour de ses cotisations. Cette candidature je crois savoir est l’un des leitmotive de cette volonté d’éjecter
«letrouble-fête».l’élection aeulieu le15avril2024 à Luanda,avec unelongue vue desecondeportéeon voit bien pourquoi il faut m’éliminer avant cette date du 15 avril.
J’osecroirequ’aveccesdeuxderniersfaitsquejevaisvoustransmettre,vousserezconquisparlescript.
Le 27 juin 2024, la Fédération Internationale, World Aquatics, informe la Fédération Ivoirienne de Natation (censépourtantêtresanctionnée)delasélectiondedeuxathlètesnommémentcitéspourlaparticipationaux JO Paris 2024. Le CNO-CIV destinataire de cette information en fait fît, limitant ainsi le nombre d’athlètes devantprendrepartaux JO pourlecomptedelaCôte d’Ivoire.C’estgraveetmêmetrès grave,leMinistère des Sports devrait demander à avoir des explications sur ce point précis.
Le 05 septembre 2024, nous procédons à l’enregistrement de la délégation devant prendre part aux prochains Championnat du monde à Budapest, nous obtenons la pré validation. Le 10 septembre 2024, la FédérationinternationalenousadresselafacturepourleschambrespourBudapestendécembre2024.Les sanctionnés existeraient-ils encore ?
Chers tous, allez-ycomprendrequelquechosedans toutcequi vient de vous êtrerelaté. Bienévidemment, vous disposez de toutes les pièces des faits avancés.
Bienheureusement le Ministère des sports s’est tenu loin de cette intrigue mal ficelée et fortement soutenu par le CNO, mais voilà que cette situation va engendrer des remous pour la convocation d’une AG au sein du CNO, puisque ce n’est pas le Directoire du CNO qui confère la qualité de fédération nationale et encore pluscen’estpasl’instanceinternationaleauquelnousadhéronslibrementquidonnelaqualitédeFédération nationale,c’estavanttoutlefaitd’êtreuneassociationdedroitivoirienetensuitededisposerdeprérogatives données parl’agrémentdu Ministère des sports qui donne droit à userde laqualitéde fédération nationale. Ensuitecommentle CNO peutmalgré une décision de justiceparticiperaufaux enne faisant pas connaitre à l’instance internationale que le comité de stabilisation n’a pu tenir une AG Elective.
NousavonstoujoursétéprésentsauxJOdepuis2012,maisdepuisl’avènementdel’équipeactuelleduCNO, nousdécouvronschaquejourqu’ons’éloignedesrèglesdel’olympismesinoncommentcomprendrequedes athlètes soit nommément cités pour participer aux JO et le CNO ferme les yeux. Cette crise aurait pu être évitée depuis le début si le CNO avait simplement interpeller l’instance internationale sur les manquements à l’application de cette décision de Comité de stabilisation par la qualité mêmes des membres qui la composent. C’est grave.
Je vous remercie et reste disponible pour toutes les questions. Merci.
Veuillez laisser un commentaire