Au cours d’une conférence de presse qu’il a animée ce mardi 3 décembre 2024 à Cocody-Deux Plateaux-Vallons, Me Ali Diomandé, président du Comité directeur de transition (CDT), a dénoncé avec fermeté la mission des émissaires de l’African Taekwondo Union (AFTU) qui ont séjourné récemment à Abidjan pour apporter une solution à la crise qui secoue le taekwondo ivoirien depuis deux mois environ.
Le président du Comité directeur de transition (CDT), Me Ali Diomandé n’est pas du tout content de la faîtière africaine du taekwondo, l’African Taekwondo Union (AFTU). Il a manifesté son exaspération face aux medias en fin de matinée de ce mardi 3 décembre 2024 aux Vallons. «La délégation qui avait été annoncée devait être composée de trois personnes. A notre grande surprise, nous avons été reçus par deux personnes. Après les consultations, il était prévu, le 13 novembre 2024, une réunion avec toutes les parties afin d’exposer ses propositions et recommandations. Cette rencontre finale a été annulée la veille », signale d’emblée Me Ali Dioamandé. « On constate donc qu’il n’y a aucune procédure au cours de laquelle chaque partie pouvait se prononcer sur les griefs qui lui ont été soumis », déplore-t-il ensuite avec une bonne dose d’amertume. Sur sa lancée, le président du CDT estime que les messagers de l’AFTU ont fait preuve d’une grande imprudence en foulant aux pieds les textes relatifs à la clarté en cas crise profonde au sein d’une fédération. « L’Article 4.1 des statuts fait obligation à la structure et à l’administration de l’AFTU de garantir la transparence. Ce qui n’a pas été le cas dans le cadre de la démarche de la délégation de l’AFTU qui a séjourné du 10 au 14 novembre 2014 à Abidjan », remarque le conférencier l’air très mécontent.
Prendre l’opinion nationale et internationale à témoin
Pour Me Ali Diomandé, il est inadmissible que les précautions les plus élémentaires soient ainsi occultées par les commis de de la fédération africaine. « Dans la forme, on note que toutes les communications au niveau de l’AFTU, pour ce qui nous concerne, ont été verbales : pas de courriers, pas de compte rendu ou de procès-verbal de réunion, pas de notification motivée de décisions », relève-t-il l’absence de ces dispositions élémentaires qui sanctionnent un sérieux règlement de conflit. Trouvant ces manquements sommaires inadmissibles, Me Ali a, une fois de plus, dénoncé ces impairs des représentants de l’AFTU. « Le caractère informel de la démarche de l’AFTU nous paraît incompréhensible, à la limite inacceptable pour une si prestigieuse instance internationale. Cela doit être souligné et porté à la connaissance de l’opinion nationale et internationale. Nous avons déjà signifié nos observations et objections sur la démarche très biaisée et les recommandations de l’AFTU par courrier électronique à son Secrétaire g
Général le 29 novembre 2024 », explique Me Ali Diomandé.
« L’AFTU ne nous a fait aucune notification motivée de la nullité de notre AGE »
Quand bien même il est évidement sous la sidération du comportement totalement invraisemblable de l’AFTU, Me Ali Diomandé n’entend pas abdiquer pour autant. Il place d’ailleurs beaucoup d’espoir dans le règlement équitable de la crise par le ministère de tutelle en qui il place une grande confiance. « Nous avons fait et demandé au SG de l’AFTU de consigner, par écrit avant son départ, la proposition que la Task force soit présidée par le ministère des sports, avec pouvoir de décision en toutes affaires relatives à la FITKD », préconise le conférencier. Se réjouissant même sur le fait qu’à aucun moment, l’instance africaine ne lui a fait mention quelle ne reconnaît pas l’AGE du 19 novembre 2024 qui destitue Jean Parc Yacé. « La World Taekwondo (WT) affirme sa neutralité, elle annonce n’avoir encore pris aucune décision définitive relative à la crise de leadership au sein de la FITKD. L’AFTU ne nous a fait aucune notification motivée de la nullité de notre AGE et les décisions y afférentes. Ni la WT ni l’AFTU ne nous ont signifié formellement une quelconque décision de sortie de crise. L’AFTU reconnaît avoir fait des propositions de sortie de crise à travers des recommandations faites au ministère de tutelle », a-t-l souligné in fine.
« En cas de besoin, nous saisirons le TAS »
C’est fort de ces annotations que Me Ali Diomandé espère que le ministère règlera la crise en toute impartialité. Le cas échéant, il se défendrait au Tribunal arbitral du Sport (TAS). « Nous faisons entièrement confiance à nos autorités de tutelle pour le règlement raisonnable de la crise », déclare-t-il. Toutefois, si tel n’est pas le cas, Me Ali Diomandé prévient sans ambages : « Le Comité directeur de Transition que je préside se réserve le droit de saisir, en cas de besoin, le Tribunal arbitral du Sport (TAS) à Lausanne comme le lui donne droit l’Article 15.3 des statuts de l’AFTU ». Comme quoi, la fin de la crise n’est certainement pas pour demain. A moins que le ministère de tutelle qui va finalement statuer sur la crise en dernier ressort s’y prenne à la perfection…
KDE
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