Le retour au stade des supporters se sent chaque année au niveau des stades surtout en Ligue 1 ivoirienne. Face à cette situation, du "Mouvement Je Suis Ligue 1", Sanh Séverin pense que les responsabilités sont partagées.
Les supporters se font de plus en plus rares sur les stades ivoiriens surtout au niveau de la Ligue 1 ivoirienne. Face à cet état de fait, le président du "Mouvement Je Suis Ligue 1", Sanh Séverin situe le problème à trois niveaux essentiellement. Décryptage!
Les clubs ne jouent pas sur leurs bases
Pour le premier responsable de ce mouvement, le premier niveau, c'est le fait plusieurs clubs jouent hors de leur bases.
"Sur la question du football, on ne va pas refaire le monde. On ne va pas refaire le football. La fréquentation des stades en Côte d'Ivoire a trois problèmes particuliers. Le premier problème c'est que la plupart des clubs ne jouent pas sur leurs bases. L'As Denguélé d'Odienné ne joue pas à Odienné. Il est difficile d'avoir mille spectateurs quand on joue à Abidjan ou à Yamoussoukro. Quand vous prenez une équipe comme Mouna FC d'Akoupé. C'est tout proche d'Abidjan mais l'équipe n'y joue pas. Même quand on joue à côté, la population ne se déplace pas parce que la population ne se sent pas dans le projet. Quand vous prenez Bouaké FC qui est retourné sur ses bases, aujourd'hui, le Stade annexe est toujours plein", argumente-t-il.
Manque d'attraction autour des clubs
Sanh Séverin pense que les responsables des clubs doivent créer de l'attraction de sorte que les supporters s'y reconnaissent.
"La deuxième chose, ce sont les clubs. Ils ne créent pas d'attractions d'eux. Est-ce que vous avez vu une fois la vieille tebas venir faire la mobilisation pour le FC Barcelone ou pour le Real Madrid ? Non, ça n'existe pas. Ce sont les clubs qui doivent se forger une identité et une histoire. Et aller au terrain, on ne le fait pas pour quelqu'un. Ni pour un président de club ni pour un président de fédération. On le fait pour le club. Aujourd'hui, il y a beaucoup d'Ivoiriens en Côte d'Ivoire qui n'ont pas de cartes de supporters du Real Madrid. Mais quand il y a le clasico. Voyez comment ils se mobilisent. Ça c'est la passion.
La Ligue professionnelle en manque d'idées
"Maintenant, il y a la Ligue professionnelle qui doit innover. Quand il y a des rencontres à l'intérieur du pays, à San Pedro, à Bouaké, à Yamoussoukro, il faut trouver non seulement une méthode pour que celui qui vient, sente la fête mais qu'il crée du spectacle. Pour la fête, la Ligue peut trouver des moyens pour envoyer des artistes faire des mini-concerts en début de match. Ça, ça peut être attrayant. Il faut donc situer les responsabilités. Il ne faut pas que les gens se disent que c'est la fédération qui doit envoyer les gens au terrain", conclut-il.
Manu Manu
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