Les Jeux Olympiques Paris 2024 démarrent le mardi 23 juillet 2024 en France. Pour la Côte d’Ivoire, 13 athlètes dans 4 disciplines entreront en compétition dans l’espoir d’accroître le capital de médailles. La natation ivoirienne, présente en 2012, 2016 et 2020 ne sera pas cette fois de la fête. Le Président de la Fédération Ivoirienne de Natation au Sauvetage (FINS) en donne les raisons et interpelle le Comité National Olympique de Côte d’Ivoire (CNO-CIV).
Président, la liste des disciplines devant prendre part aux prochains JO, Paris 2024 est parue et nous avons constaté que la natation n’y figure pas ?
Oui, nous sommes un peu meurtris, la natation ivoirienne ne sera pas présente cette année aux JO, après avoir été présente en 2012, 2016 et 2020. Et je peux affirmer sans ambages que cette situation au niveau de la natation est du fait du Directoire du CNO.
Accusez-vous directement le CNO concernant l’absence de la natation ivoirienne aux J.O Paris 2024 ?
Nous taisons nos récriminations envers le CNO actuellement par volonté de préserver l’atmosphère de calme nécessaire autour des athlètes qualifiés et sélectionnés sinon elles sont nombreuses et partent du fonctionnement internes même de l’entité aux missions dévolues. Le Directoire du CNO adopte des pratiques qui sont loin de l’olympisme. Jusqu’à la date du 27 juin 2024, la Fédération internationale de Natation dénommée World Aquatics a informé conjointement la Fédération et le CNO de la présélection de deux athlètes pouvant participer aux JO, mais voilà du fait d’une position partisane du directoire du CNO dans une crise virtuellement crée au sein de la Fédération Ivoirienne de Natation rien n’a été fait.
Le CNO a-t-il pour rôle de qualifier ou sélectionner les athlètes pour les JO ?
Justement les procédures de qualification et de sélection diffèrent pour chacune des fédérations olympiques et ce sont les fédérations internationales qui les définissent. Au niveau de la Natation nous avons soit la qualification directe soit la sélection qu’on appelle ici universalité place et la Côte d’ivoire bénéficie toujours de la sélection. Seulement voilà cette année le CNO ne reconnaît pas la Fédération ivoirienne de Natation mais reconnait plutôt une autre association. Cette situation est totalement incongrue.
Qu’en est-il justement de cette crise dont vous évoquez ?
Un groupe de personnes non affiliées à la Fédération a décidé en toute duplicité de créer une autre association malgré une décision de justice qui a interdit toute Assemblée de ce groupuscule. Ami personnel du Président de la Fédération Internationale de Natation, le Président de ce groupe, Monsieur DIB SULTAN, manigance aux fins de présider à la tête de la Fédération Ivoirienne. Ayant échoué de façon formelle, il a formé cette association que soutient le CNO. Ce soutien du CNO nous a conduit à inscrire cette affaire au TAS, affaire enrôlé et en cours, puisque jugé recevable. Dès que la décision finale va sortir, le CNO n’aura pas d’autre choix que de travailler avec nous et bien évidemment après les JO, nous demanderons la démission du Directoire du CNO et il faut qu’ils sachent que nous avons déjà les 2/3 des fédérations pour cette action.
Vous verra-t-on encore à la tête de la fédération de natation
Nous avons été élus en octobre 2023 pour un mandat de quatre ans, nous pensons donc terminer le mandat sauf si les clubs régulièrement affiliés décident autrement.
Propos recueillis par Bodjo Christ Clark
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