Le collectif des populations déguerpies de Port-Bouet Abattoir veulent traduire le ministre gouverneur du District Autonome d'Abidjan devant les tribunaux.

Le deguerpissement des populations de Port Bouet abattoir veut prendre une autre tournure. Les populations déguerpies ont décidé de porter plainte contre Ibrahim Cissé Bacongo. En effet, dans un communiqué dont nous avons reçu copie ce mercredi 05 juin 2024, un collectif dénommée Collectif des déguerpis du quartier abattoir entend poursuivre le Ministre-Gouverneur du District autonome d'Abidjan devant les tribunaux.

Cette manifestation de colère mal contenue fait suite au déguerpissements' organisé par Cissé Bacongo, dans la nuit du samedi 1er au dimanche 2 juin 2024. Le collectif indique que cette opération s'est déroulée tard dans la nuit, de 21 heures à 2 heures du matin et s'est poursuivie les deux jours suivants.

L'opération de déguerpissement visait auparavant, le site des parcs à bétail de l'abattoir de Port-Bouët. Le collectif s'interroge de savoir pourquoi a-t-elle touché tout le quartier abattoir sur une superficie de plus de 300 hectares.

L'impact social de cette opération est considérable. Il est déploré la mort d'un bébé dans les décombres, la destruction de lieux de culte, de plusieurs magasins et maisons d'habitation, avec leurs contenus. 

Tout en déplorant les affrontements violents avec destructions de biens publics et privés dont abattoir de Port-Bouët a été le théâtre, dans la matinée du samedi 1er juin, le collectif soutient que les habitants du quartier abattoir n'ont rien à voir avec ces incidents.

Aussi trouve-t-elle curieux que la destruction de leur quartier par le Gouverneur du District intervienne intervienne, sans préavis, dans la nuit de cet incident. Ce qui pourrait être assimiler à un acte de représailles, alors que le quartier n'est pas concerné en tant que tel.

Faut-il le noter, le quartier Abattoir de Port-Bouët comporte six sous-quartiers. À savoir, Silive, Garbal, Ilots Sanou, Nouveau quartier, Derrière cimetière et Bako.