Quatre présumés trafiquants d’ivoires d’éléphants ont été mis aux arrêts le lundi 04 mars 2024 à Gabiadji, localité située au sud-ouest de la Côte d’Ivoire avec 2 défenses d’éléphants pesant environ 42 kg.
Ils ont été interpellés au moment
où ils s’apprêtaient à écouler leur trophée de chasse dans une enceinte de la
ville. Les arrestations ont été possibles grâce au fruit de la collaboration
entre l’Unité de lutte contre la Criminalité Transnationale Organisée (UCT), la
Direction de la Police forestière et de l’Eau du Ministère des Eaux et Forêts
(DPFE-MINEF) et EAGLE-Côte d’Ivoire dont ils ont bénéficié l’assistance technique.
C’est
en début de matinée du 04 mars 2024 que les hommes de l’UCT, de la DPFE-MINEF
avec l’appui technique de EAGLE – Côte d’Ivoire, une ONG spécialisée dans la
lutte contre le trafic des espèces animales sauvages protégées sont arrivées
dans la ville de Gabiadji où étaient retranchés quatre présumés trafiquants
d’ivoires d’éléphants. L’assaut a été mené au moment où ces derniers
s’apprêtaient à passer à la vente de leur contrebande. Les quatre trafiquants dont
un ex-militaire ont été interpellés avec en leur possession deux grosses pointes
d’ivoires d’éléphants appartenant à un éléphant adulte.
Selon
les éléments de l’enquête, les deux grosses pointes saisies sont le fruit du
braconnage d’éléphants au sein du parc national de Taï où il n’en resterait
qu’environ 300 pachydermes. Une version des faits soutenue par le colonel
Diarrassouba Abdoulaye, directeur de la zone sud-ouest de l’Office ivoirien des
parcs et réserves (OIPR) qui précise que les pointes d’éléphants ont été retirées
d’un éléphant adulte mâle bien connu des fichiers de son service.
« Cet éléphant a été abattu dans la partie sud
du Parc national de Taï. Il devait faire l’objet de pose de collier cette
année. C’était planifié pour le mois de mai. Je suis peiné en tant que
conservateur. Tuer un éléphant de cette taille, c’est malheureux. C’est
douloureux », a déploré l’officier supérieur pour qui la perte de cet
éléphant constitue une grosse perte pour le monde de la conservation et pour la
Côte d’Ivoire.
Il a poursuivi en appelant les autorités administratives, politiques et communautés locales à une implication dans la sensibilisation pour atteindre l’objectif de conservation. « Nous sommes une cinquantaine d’agents pour 536.000 ha. A cela s’ajoute le Cavally qui fait 68.000 ha pour le même effectif. On ne peut pas réussir la conservation si on a pas l’appui des communautés locales, autorités administratives et politiques et même des autres forces de défenses et de sécurité pour atteindre les objectifs de conservation. Les Ong doivent s’impliquer davantage dans la sensibilisation des activités de protection. C’est un appel que nous lançons à tout le monde, aux décideurs politiques de mettre plus de moyens à notre disposition pour la conservation des aires protégées », a martelé le Colonel Diarrassouba Abdoulaye.
Sercom
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